La densité urbaine du 20e arrondissement fait parfois oublier que l’ancien village de Belleville et les bourgades environnantes, comme celle de Ménilmontant, situées sur l’un des points culminants de Paris, ont été, jusqu’en 1860, plantés de vignes avant de laisser la place au faubourg ouvrier. L’un de ces vignobles a donné son nom à un long chemin, puis à une rue, dénommée « Rue du Ratrait ». C’était alors une voie allant de Belleville à Charonne qui devint en 1877 la « rue du Retrait ». Rue résidentielle active, accueillant plusieurs équipements publics et culturellement très dynamique, elle est aujourd’hui beaucoup plus petite.

Itinéraire alternatif pour cheminer entre la place Gambetta et le quartier Ménilmontant, en retrait de l’axe de circulation automobile majeur qu’est la rue des Pyrénées, la rue du Retrait s’est vite imposée comme un axe piéton à valoriser.

Accueillant de nombreux équipements et de nombreuses habitations, la rue du Retrait possède ce qui est indispensable au succès d’une rue végétale : une dynamique forte grâce à l’implication et la participation citoyenne.

Vous découvrirez tout au long de votre promenade une palette de différentes méthodes permettant de végétaliser le paysage urbain : jardinières pleine terre, mur végétalisé, jardinières hors sol, végétalisation spontanée le long du mobilier urbain etc…

L’identité artistique forte de cette rue a, aussi, compté dans le choix de la rue du Retrait. En effet de nombreux artistes graffeurs ont déjà posé leur marque sur ses murs. Ainsi le parcours végétal a été accompagné par la création de 10 fresques magistrales qui n’auraient pu voir le jour sans l’implication, la ténacité et l’audace de l’association « la rue du Ratrait ».

La concertation avec les habitants pour le réaménagement de cette rue a été menée en 2016 et 2017 à l’occasion de diverses rencontres sur site et de réunions de travail. L’inauguration de cette 1ère rue végétale du 20e arrondissement aura lieu avant l’été 2018.